jeudi 14 février 2008

Oiseaux blessés

Il n'y a peu de chose aussi triste et démunie qu'un oiseau blessé. Imaginez: si l'on troue son aile, que l'on gomme ses plumes ou que l'on cogne sa tête, l'oiseau ne vole plus ou il vole mal. Il prend son envol et retombe, ne réussit pas à se diriger dans une direction qui lui plaise, ou souffre démuni sur la pelouse ayant pour seul défense son cri désespéré.

Mais aussitôt guéri, l'oiseau retrouve son élan et vole et pépie et se dirige vers le soleil. Rien ne saurait empêcher l'oiseau de narguer la gravité et de créer de nouvelles arabesques dans l'espace infini. Ainsi va sa nature volatile.

Il en va de même pour chacun de nous, car en nous réside un oiseau. Prenons par exemple le poulet: bien qu'il ne vole plus, qu'il n'en soit plus capable, dès que le malheur s'abat sur lui, il ne chante plus. Enlevez-lui l'épine de l'ergot et encore dès potron-jaquet, il n'aura de cesse de chanter...En définitive, il s'agit de se coucher tôt et de savoir ôter l'épine de l'ergot, car il est plus agréable d'entendre le coq chanter que d'avoir affaire à un poulet déprimé...je vous en passe un papier.

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