mardi 4 mars 2008

à l'ancre, à l'encre

Le Brisbane II est à l'ancre. J'ai décidé de rester un peu au même endroit. J'adore voir la côte, ça fait en sorte que je n'ai pas peur. Je sens que je peux partir le moteur et me rendre au bord. En plus, du pont je peux voir les palmiers étendre leur bras dans le vent. Certains matins lorsque le vent est favorable, je peux même sentir les parfums musqués et exotiques de la terre s'élancer comme des fous dans l'air du large. Alors, je les hume au vol et je peux rêver de leur provenance. L'autre avantage de rester à l'ancre près la côte, c'est que les poissons sortent déjà grillés de l'océan. Tu pêches et hop! tu sors un filet bien grillé. J'avoue ne pas trop comprendre, mais comme toute chose bonne et mystérieuse, je les accepte sans poser de questions. Il y a aussi ces bancs de souris nageantes. Elles nagent par groupe de 10 à 15 et semblent dirigées par un chef autoritaire. Elles ont chacun un flotteur et nagent comme des folles sous les imprécations de leur guide, qui somme toute ne semble pas savoir où aller. Décidément, je n'aimerais pas être à leur place.

En dépit de ces anormalités surprenantes, j'aime bien rester dans les eaux saumâtres de la côte. Elles me procurent calme et joie tranquille.

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